Concours RenaissanceS : réalisation
Pièce présentée au Prix des Métiers d'Art du Loiret en 2019

 

Après la mise au point, j’ai pu enfin pu passer à la réalisation du corset : placement, coupe et montage.

Pour les tissus, j’ai choisi un coutil blanc en coton, sourcé en Angleterre (où on trouve plus de fournisseurs de matériel de corsetterie) celui vendu par Alysse création s’étant révélé trop « carton », et un coton imprimé de dessins de Léonard de Vinci, trouvé chez Spoonflower. Pour la doublure, un piqué de coton blanc de mon stock.

Le coton de chez Spoonflower a été appliqué sur une couche de coutil à l’aide d’entoilage pour lui donner la résistance nécessaire.

 

J’ai réalisé les pièces de mon patron « papier » en papier calque pour me permettre de le modifier plus facilement (voir étape précédente) et pour favoriser le placement des pièces sur les motifs souhaités du tissu imprimé de chez Spoonflower.

Concours RenaissanceS : réalisation

 

Après le montage, je suis passée à l’insertion des baleines, sur la pièce d’estomac et le corps du corset. J’ai choisi des baleines en acier spiralé de chez Alysse création.

 

Concours RenaissanceS : réalisation

 

Ensuite : la découpe et à la pose du biais (le biais est coupé dans le piqué de coton utilisé pour la doublure), à la machine sur l’avant et en (longues) finitions à la main sur l’envers. C’est une étape longue et fastidieuse, en particulier sur le bas du corset qui est très découpé.

 

Concours RenaissanceS : réalisation
Concours RenaissanceS : réalisation

 

Et enfin, la pose des œillets et essayage:

 

Concours RenaissanceS : réalisation

 

Je suis ensuite passée à la partie col, sur laquelle j’étais indécise. J’aimais l’idée de reprendre la forme d’une hélice, mais la taille d’un cou féminin ne permettait pas en rendu harmonieux. J’ai effectué plusieurs essais avec un tissu très rigide, avec les mêmes étapes : patron, toile, essayages, modifications.

 

Concours RenaissanceS : réalisation

 

Pour ce col j’ai choisi d’utiliser une gaze épaisse qui allie transparence et rigidité. Le problème : il s’effilochait beaucoup et les bordures n’étaient pas propres. J’ai donc du tout redécouper avec une lame chauffante.

 

Concours RenaissanceS : réalisation

 

Puis j’ai monté le tout : col, jupe, corset, avec des leds dans le col et sous la jupe.

Nouveau problème : le poids des leds fait tomber le col, en dépit des deux épaisseurs de gaze rigide. Pour le résoudre, j’ai d’abord pensé à utiliser du fil de fer du type qu’on utilise en jardinage, avec une gaine blanche (déniché chez Leroy Merlin), mais il n’était pas encore assez rigide. Après recherches et enquête auprès de collègues, j’ai commandé du fil de chapellerie, gansé de coton blanc, qui est très rigide et a réglé ce problème. Il est inséré entre les deux couches de gaze, au niveau des coutures, et fixé par des points de couture.

Enfin, la partie la plus « technique » de ma réalisation, la mise en lumière du corset.

Je savais déjà que je voulais créer de fines gaines en tulle bobin blanc (tulle de coton fabriqué sur des métiers à dentelle leavers, très résistant), que j’avais déjà utilisé pour un autre projet.

J’ai hésité entre les leds et la fibre optique à insérer dans mes gaines de tulle. Les rubans de leds étant faciles à trouver, j’ai réalisé un premier essai.

 

Concours RenaissanceS : réalisation

 

Malheureusement, le rendu n’était pas très esthétique que les leds soient éteintes ou allumées (le ruban produit en effet de lumière en pointillé).

J’avais en parallèle effectué des recherches sur la fibre optique et trouvé une société française qui produit ses fibres en France. J’ai contacté Midlightsun, et échangé avec eux sur la meilleure solution. Ils m’ont proposé des fibres optiques ou des rubans de tissus tissés avec de la fibre utilisables avec des batteries.

 J’ai utilisé la fibre sur le corset et les rubans tissés sur la partie jupe, en complément des leds.

La fibre et les rubans sont relativement faciles à utiliser, il fallait en revanche trouver une solution pour dissimuler les batteries et câbles. Au total trois batteries et trois câbles USB munis de deux embouts porte ampoule led.

 

Concours RenaissanceS : réalisation

 

J’ai dissimulé des poches sur la partie haut de la doublure de la jupe, et glissé les câbles sous les pans du corset.

 

Concours RenaissanceS : réalisation

 

L’essai final sur mannequin de couture :

Concours RenaissanceS : réalisation
Concours RenaissanceS : réalisation
Concours RenaissanceS : réalisation

 

Sur le mannequin de couture, j'étais contente du résultat, il restait quand même à voir le rendu sur une modèle. J'ai donc demandé à mes photographes préférés d'organiser un shooting.